Psychologiquement, c’est important ! L’arrivée de la Transat Saint-Barth / Port La Forêt approche. Si tout va bien, Fabrice Amedeo devrait atteindre l’objectif final samedi matin. A bord de Newrest – Matmut, le skipper – journaliste – amateur, actuellement deuxième au classement général provisoire, évolue toujours dans un vent puissant qui pousse le plan Farr vers le Cap Finisterre, la pointe Nord-Ouest de l’Espagne. Fabrice fait le « dos rond » alors que son voilier est amputé d’une partie de son safran tribord. Le navigateur, huitième de la dernier Transat Jacques Vabre avec Eric Péron, neuvième de la dernière Route du Rhum dans la catégorie des Class 40, n’est pas loin de réussir son pari : courir une première transatlantique en solo sur un monocoque de 60 pieds Imoca et surtout boucler sa saison 2015 avec la certitude qu’il pourra aller au bout de son rêve en 2016 à savoir faire le tour de la planète en voilier, en course, sans assistance et seul.
« Les milles défilent et je suis continuellement en approche de la Bretagne contrairement à un moment donné de ma transat où je me dirigeais vers la Mauritanie. J’ai 30 nœuds de vent, 40 sous les grains. Il y a de l’orage. Autant dire que les conditions sont toujours difficiles mais mon bateau va bien. Je suis, ce matin, plutôt serein. La mer se calme. J’épluche les fichiers météos continuellement afin de voir si je peux passer le cap Finisterre bâbord amure. L’idée est d’essayer de faire mon contre-bord sur mon safran handicapé le plus tard possible. Je recommence à regarder le classement. Je me rends compte que je suis deuxième, un résultat inespéré. Je pense beaucoup à Paul Meilhat, Thomas Ruyant, Morgan Lagravière qui ne sont plus dans ma situation. »
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