La course a déjà commencé à terre. Cet adage n’a jamais été aussi vrai que pour le skipper du 60 pieds IMOCA Newrest-Matmut. Pendant que l’équipe s’active autour du bateau qui sera mis à l’eau à Lorient fin mars, Fabrice participe à un véritable marathon de préparation pour prendre le départ de son premier tour du monde en solitaire dans les meilleures conditions possible le 6 novembre prochain. « Je n’ai jamais autant travaillé que depuis que j’ai arrêté de travailler » plaisante celui que peu auraient imaginé au départ du prochain Vendée Globe, il y a six mois seulement lorsqu’il était encore journaliste à plein temps au Figaro.
Pour pallier ses lacunes, Fabrice ne donne pas dans la demi-mesure en ce début d’année. « J’ai tout un programme de formation technique pour être prêt pour le départ, explique-t-il. J’ai déjà eu deux jours de formation météo début février en cours particulier chez Jean-Yves Bernot, le célèbre routeur. Une formation « composite » avec Alex de l’équipe technique Newrest Matmut. Une formation « désalinisateur » avec Julien. Une initiation au moteur qui devrait se poursuivre dans les prochains jours. Et très bientôt : une formation médicale, une formation informatique, une formation « électricité » et un stage d’escalade ciblé pour apprendre à monter en solitaire en haut de mon mât».
En marge de cette formation technique indispensable pour être autonome autour du globe, le marin a débuté une préparation technique avec son coach, Jimmy, ainsi que depuis peu, une collaboration avec Mélanie Collin, kinésithérapeute des équipes de France handisport d’athlétisme et de natation. « Je suis sur une préparation concentrée sur 4 séances de sport par semaine explique Fabrice. Trois séances en salle de préparation « full body » : on travaille muscle par muscle. Deux séances avec de la fonte et une séance en poids de corps ». La dernière séance de la semaine est consacrée à de la course à pied avec des séances de fractionnés pour progresser en cardio. « Je paye mon mode de vie un peu sédentaire derrière un bureau pendant des années, explique Fabrice, mais la base est bonne, je retrouve vite de bonne sensations et je suis surtout très motivé ».
Prochains rendez-vous :
22 mars : mise à l’eau du bateau à Lorient. Convoyage pour la Trinité.
Début avril : reprise des entrainements et des navigations.
Début mai : convoyage vers New-York en « faux solo » : Fabrice manoeuvrera seul mais sera accompagné d’un membre de l’équipe pour assurer sa sécurité.
29 mai : départ de la transat New York – Les Sables d’Olonne. Fabrice est déjà qualifié pour le Vendée Globe mais participera à cette course pour parfaire sa préparation et continuer à emmagasiner de l’expérience sur son IMOCA.
Arrivée aux Sables d’Olonne aux alentours du 10 juin.
Cet article Comment Fabrice Amedeo se prépare à son Everest personnel est apparu en premier sur Reporters du large.