Fabrice Amedeo et Eric Péron, à 13h30 ce dimanche, ont pris le meilleur sur l’ensemble de la flotte de la 12ème édition de la Transat Jacques Vabre. Dans un vent particulièrement faible, sous un grand soleil, le duo du monocoque aux couleurs de Newrest et Matmut a réussi à trouver le vent nécessaire pour se propulser aux avant-postes et prendre la tête de la course. Un peu après 17h00, Fabrice et Eric étaient pointés à la troisième position, dans la classe IMOCA, au passage de la bouée d’Etretat. Les vainqueurs du prologue de la Transat Jacques Vabre 2015 débutent avec force cette traversée de l’Atlantique en direction du Brésil. Dès cette nuit, le vent va forcir allant jusqu’à 20 nœuds. Demain après-midi, il atteindra au moins 35 nœuds et les concurrents devront anticiper une vaste dépression qui entraînera une mer forte au milieu du golfe de Gascogne.
Zoom sur le parcours
La 12ème édition de la Transat Jacques Vabre, et pour la deuxième fois, reliera donc Le Havre à Itajaí, dans le sud du Brésil. 5 400 milles nautiques de navigation variée attendent les duos. Première difficulté, la sortie de la Manche et la traversée du Golfe de Gascogne dans des régimes d’ouest, fréquents en cette saison. Selon les trajectoires, de premiers écarts peuvent se faire jusqu’au cap Finisterre, à la pointe occidentale de l’Espagne. Les navigateurs cherchent alors les fameux alizés portugais pour gagner dans le sud aux allures portantes. Les premiers à les toucher glissent ensuite à belle allure en slalomant entre les îles Atlantiques, Madère et Canaries, en direction des îles du cap Vert. Les températures remontent singulièrement et l’heure est à la vitesse et aux belles glissades sous spis. On commence alors à viser un point de passage dans la Zone de convergence Intertropicale, aussi dénommé le pot au noir, une zone de grande instabilité orageuse, où coups de vents violents alternent avec les périodes déventées. La problématique y est double ; couper cette zone en sa partie la moins vaste, mais aussi entrer dans un régime d’alizé de sud est avec le meilleur angle au vent possible. Les duos entament ensuite une phase de navigation très penchée, travers au vent, cap vers le Brésil, en bordure nord ouest de l’anticyclone de sainte Hélène. De sa virulence dépend la longueur de ce sprint débridé vers la baie de Rio. Les conditions vont y changer de tout au tout, car en glissant sous la pointe du Brésil, les concurrents rencontrent de nouveaux phénomènes dépressionnaires en circulation vers le sud de l’Amérique Latine. De Rio à Itajaí, la situation météo s’avère complexe, déroutante, avec de fortes et inattendues accélération du vent.
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