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Une nuit à l’attaque

A l’attaque toute la nuit dernière, le monocoque Imoca Newrest-Matmut est parvenu à la force des poignets de ses deux co-skippers Fabrice Amedeo et Eric Péron à reprendre la 8ème place au duo de Bureau Vallée Louis Burton et Romain Attanasio. Un résultat certes éminemment provisoire, mais que Fabrice et Eric goutent ce matin à sa juste valeur d’engagement et de motivation ; « On est dedans ! » lâchait ainsi Fabrice pour résumer une belle nuit terriblement grisante sous les étoiles, à laisser son plan Farr filer aux allures portantes dans un alizé bien stabilisé à une vingtaine de noeuds. « C’est un bonheur de faire marcher le bateau ainsi, et se lever de sa banette, malgré la fatigue, devient moins pénible… »

 

A moins de 1200 milles de la libération Brésilienne à Itajaï, Fabrice Amedeo et Eric Péron jettent toutes leurs forces dans l’incessante et éprouvante bataille qu’ils mènent au sein de la bande des quatre, MACSF (Guillemot-De Broc), Comme un seul homme (Bellion – Goodchild) et Bureau Vallée (Burton -Attanasio). Si MACSF semble avoir réalisé l’écart décisif, tout gain supplémentaire au classement est vécu par chaque équipage comme la succulente cerise d’un gâteau au départ inespéré ; « Avec 20 unités au départ, dont nombre de voiliers de la toute dernière génération, et ceux totalement aboutis de la précédente, nul n’envisageait de nous voir à si belle fête… » Et puisque l’appétit vient en mangeant, c’est jusqu’au bout que les co skippers de Newrest-Matmut vont se gaver d’une transat au départ initiatique pour Fabrice, peu familier des 60 pieds Imoca. Le navigateur journaliste se glisse mille après mille dans la peau du navigateur qui s’élancera dans un an tout juste au départ du Vendée Globe. « Cette transat Jacques Vabre nous a conduit très exactement sur le parcours que nous emprunterons l’an prochain. » poursuit Fabrice .

L’intense rythme des deux semaines de course écoulées commence à prélever son écot de fatigue sur les marins. « Nous n’avons plus ni produits frais, ni pain ni fromage » souligne Amedeo. « La longue ligne droite bâbord amure sous la corne du Brésil impose un exercice de vigilance intense malgré le caractère quelque peu monotone de cette descente dans l’alizé. On s’est bien concentré sur nos manoeuvres, et on a constaté avec plaisir cette nuit combien elles devenaient de plus en plus fluides. Nous avions cette nuit l’arme fatale, notre gennaker de capelage qui a fait des merveilles à 115° du vent. »

 

Le dernier tronçon de ce parcours à rebondissement s’annonce particulièrement ardu. « Il y a des petits front orageux à bien négocier en arrivant à l’entrée de la baie de Rio » explique Fabrice. « La dernière ligne droite jusqu’à Itajaï peut elle aussi être pavée d’embûches. Nous allons tout faire pour franchir vendredi prochain la ligne d’arrivée à la plus belle place possible… »

Rejoignez  Fabrice Amedeo sur sa page Facebook : https://www.facebook.com/fabrice.amedeovoile

Cet article Une nuit à l’attaque est apparu en premier sur Reporters du large.


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